Retour au palais pour le prince Harry
"A la suite d'une évaluation précise des risques par la chaîne de commandement, il a été décidé... de retirer immédiatement le prince Harry d'Afghanistan", a expliqué le ministère de la Défense britannique dans un communiqué.
Le sous-lieutenant Harry, 23 ans, troisième dans l'ordre de succession au trône de la couronne britannique, avait été envoyé mi-décembre, dans le plus grand secret, dans la région d'Helmand (sud de l'Afghanistan), où sont déployés la plupart des 7.800 soldats britanniques et où se déroulent les combats les plus meurtriers. Le fils cadet du prince Charles et de Diana, qui s'était jusqu'ici surtout illustré par ses frasques et un comportement souvent fantasque, a opéré comme contrôleur aérien au sein de son régiment de cavalerie des "Blues and Royals" , parfois à quelque 500 mètres du front.
Les télévisions britanniques diffusaient en boucle aujourd'hui les images d'un Harry en tenue de combat, tirant à la mitrailleuse lourde ou chevauchant une moto dans le désert dans un moment de détente. Dans un entretien rendu public hier, le prince Harry avait
raconté son "excitation" lorsqu'il avait appris qu'il partait pour l'Afghanistan, de la bouche même de sa grand-mère Elizabeth II. La reine s'est dite fière de son petit-fils, qui a fait "du bon travail dans un environnement très difficile". Le Premier ministre Gordon Brown a pour sa part estimé que le rapatriement du prince était "la bonne décision".
Un accord avait été passé avec des médias britanniques et internationaux pour qu'ils conservent le secret jusqu'à son retour, initialement programmé en avril. Un accord qui aura tout de même tenu dix semaines. "Au lieu d'un playboy éméché, nous avons vu un homme d'action mûr et sûr de lui", s'est réjoui le quotidien populaire The Sun, plus habitué à publier des photos de Harry à la sortie des discothèques à la mode de Londres.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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