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Silvio Berlusconi a remporté mardi un vote-test, mais a perdu sa majorité au Parlement.

La Chambre des députés a approuvé par 308 voix le bilan 2010 de l'Etat grâce à l'abstention de l'opposition qui a dit avoir favorisé ce vote pour éviter de bloquer la machine étatique. Une démission de Berlusconi est à prévoir après l'adoption par le parlement des mesures budgétaires.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Silvio Berlusconi à la Villa Madame à Rome le 18 janvier 2011. (AFP - Filippo MONTEFORTE)

La Chambre des députés a approuvé par 308 voix le bilan 2010 de l'Etat grâce à l'abstention de l'opposition qui a dit avoir favorisé ce vote pour éviter de bloquer la machine étatique. Une démission de Berlusconi est à prévoir après l'adoption par le parlement des mesures budgétaires.

321 députés, qui étaient présents, n'ont pas voté, un chiffre nettement supérieur à ceux qui ont soutenu le gouvernement de Berlusconi qui s'est retrouvé ainsi en minorité politique à la chambre basse du Parlement.

Dans l'après-midi déjà le principal allié de M. Berlusconi, le chef de la Ligue du Nord Umberto Bossi lui avait demandé de faire "un pas de côté" et de laisser son fauteuil à son dauphin Angelino Alfano pour diriger un gouvernement de transition élargi à l'opposition centriste.

Démission ?

Après le vote à la Chambre, Silvio Berlusconi a rencontré les principaux dirigeants de la Ligue, M. Bossi, le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni ainsi que le ministre des Finances Giulio Tremonti (qui n'appartient pas à la Ligue mais en est proche) pour décider de la marche à suivre : démissionner ou résister encore. Selon une information d'Itélé, un des ministres de Berlusconi prétendrait que sa démission arrivera demain et n'hésite pas à le traiter de "tête de con".

Après l'adoption des mesures, "le président du Conseil remettra son mandat au chef de l'Etat qui procédera aux consultations" habituelles avec les partis de la majorité et de l'opposition, selon un communiqué du Quirinal, siège de la présidence, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement.

Les taux à dix ans, qui étaient en dessous de 6,6% avant le vote, se sont tendus après et s'inscrivaient à 6,654% vers 15H30 GMT, un niveau insoutenable sur la durée au regard de la dette colossale du pays (1.900 milliards d'euros, environ 120% du PIB).

Ces taux vont de record en record depuis vendredi, jour de l'annonce de la mise sous surveillance de l'Italie par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne.

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