Sommet européen sur le budget : le début de la guerre des nerfs
Avec 5h30 de retard sur l'horaire prévu, le bras de fer a enfin commencé. Et la nuit s'annonce longue à Bruxelles. Dès leur arrivée en Belgique, les chefs d'Etat européens ont entamé la
bataille de communication sur la proposition d'accord préparée par le président
du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
Montrer ses muscles
Berlin ? Les positions sont "éloignées " et Angela Merkel n'est "pas sûre" de parvenir à un accord. Paris ? Pas question "d'oublier l'agriculture et ignorer la croissance ", lance François Hollande. Londres ? Il n'y aura pas d'accord s'il n'y a pas de coupes supplémentaires dans le budget. Prague ? S'il n'y a pas assez de financement aux régions les plus pauvres, il y aura un véto.
Histoire de compter ses forces et de peaufiner ses arguments, les chefs d'Etats ont multipliés les rencontres bilatérales avec leurs allés avant le dîner. François Hollande s'est entretenu avec ses homologues italiens et espagnols. Le chef de l'Etat a également eu une entrevue avec Angela Merkel. De son côté, David Cameron est allé s'enfermé avec les chefs de gouvernements néerlandais, danois et suédois.
D'après l'AFP, la base de travail de Herman Van Rompuy prévoit une enveloppe
de 956,9 milliards d'euros pour les crédits d'engagements, c'est-à-dire les
dépenses prévues par l'Union européenne. Et entre 900 et 905 milliards d'euros
pour les dépenses effectives. Cela correspond à des coupes de 13 milliards sur
les engagements et 30 milliards sur les paiements par rapport au texte rejeté
en novembre dernier par le Conseil européen.
Une proposition qui provoque donc une levée de boucliers...
pour des raisons différentes, comme l'explique notre décryptage.
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