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Trois morts dans une attaque raciste à Florence

Un extrémiste italien a tué par balles deux Sénégalais, en blessant grièvement trois autres, avant de se donner la mort.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les corps des deux Sénégalais abattus par un militant d'extrême-droite à Florence (Italie), le 13 décembre 2011. (NICCOLO CADIRNI / AFP)

C'est dans deux des quartiers les plus fréquentés de Florence (Italie) que Gianluca Casseri a mené son expédition meurtrière, mardi 13 décembre, faisant deux morts et trois blessés grave, avant de se suicider.

Cet italien de 62 ans, armé d'un 357 Magnum, s'est d'abord rendu Piazza Dalmazia, dans la banlieue nord. Là, il a ouvert le feu sur un groupe de vendeurs ambulant sénégalais. Deux ont été tués sur le coup, un troisième a été grièvement touché. Il sera paralysé à vie selon la police.

Gianluca Casseri s'est ensuite rendu en véhicule au marché de San Lorenzo, dans le centre historique. Il a alors à nouveau ouvert le feu, faisant deux blessés graves, avant de retourner son arme contre lui.

Climat d'intolérance

L'auteur de cette attaque est un militant extrêmiste décrit comme solitaire et dépressif. Il était membre de l'organisation d'extrême droite Casa Pound. Cette dernière, qui a reconnu l'appartenance de Casseri, a dénoncé l'attaque.

Quelques heures après le drame, 200 personnes, dont une majorité de Sénégalais et de proches des victimes, ont manifesté leur colère dans les rues de Florence. Une délégation a été reçue par le maire, Matteo Renzi, qui a déclaré sur twitter "Aujourd'hui, le coeur de Florence pleure". Il a également annoncé qu'une journée de deuil serait observée dans la ville le mercredi 14 décembre, et que le rapatriement au Sénégal des corps des victimes seraient pris en charge par la municipalité.

Pour Walter Veltroni, l'ancien maire de gauche de Rome,"ce qui s'est passé est le résultat d'un climat d'intolérance envers les étrangers alimenté au fil des années". Le dirigeant du parti Gauche et Liberté, Nichi Vendola, a lui dénoncé "une Italie raciste et fasciste [qui] a semé la haine".

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