Ukraine : Moscou parle d'une "réelle menace" pour ses intérêts
"Strictement parlant, aujourd'hui nous n'avons personne avec qui parler. La légitimité de toute une série d'organes du pouvoir là-bas suscite de sérieux doutes" a affirmé le Premier ministre russe cité par des agences de presse russes. De sérieux doutes mais aussi, selon lui, le sentiment d'une " réelle menace pour nos intérêts et pour la vie de nos concitoyens." Une déclaration qui laisse la porte ouverte à toutes sortes de réactions...
"C'est une aberration de considérer comme légitime ce qui est en fait le résultat d'une révolte"
Et le Premier ministre russe de mettre en garde "certains partenaires occidentaux " qui seraient tentés de reconnaître le nouveau pouvoir : "Certains de nos partenaires occidentaux considèrent qu'il est légitime. Je ne sais pas quelle Constitution ils ont lue, mais il me semble que c'est une aberration de considérer comme légitime ce qui est en fait le résultat d'une révolte".
Ferme sur le plan politique, Dmitri Medvedev s'est montré plus mesuré sur le plan économique. Ainsi, il a été plutôt vague sur l'application des accords économiques signés entre l'Ukraine et la Russie :
"Les accords qui sont juridiquement contraignants seront exécutés. Nous ne coopérons pas avec des gens concrets, des personnalités concrètes, il s'agit de relations entre gouvernements."
Moscou a également la dent dure contre l'Union Européenne. Le gouvernement russe critique le soutien de l'Europe et des Etats-Unis pour l'organisation d'une présidentielle au mois de mai.
Quant aux tarifs du gaz, les décisions "qui ont été prises ont des délais concrets de mise en oeuvre. Ce qu'il adviendra une fois que ces délais auront expiré sera à discuter avec les dirigeants des entreprises ukrainiennes et le gouvernement ukrainien, si un jour il y en a un."
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Ce lundi matin, le ministre russe de l'Economie a menacé l'Ukraine d'une augmentation des droits
de douane à l'importation : "Nous disons à l'Ukraine: bien sûr, vous avez le droit de choisir votre voie mais dans ce cas nous nous verrons dans l'obligation d'augmenter les droits de douane à l'importation."
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