Ukraine : une semaine après le carnage, Odessa traumatisée
Des gerbes de fleurs devant un
immeuble pour témoigner du traumatisme d'une population. Vendredi dernier, une
manifestation a dégénéré. Et au terme d'un déchainement de violences dans les
rues, plus de quarante séparatistes ont péri asphyxiés ou brulés dans la
maison des syndicats. Ce bâtiment calciné au milieu d'un parc est devenu un
lieu de pèlerinage pour les habitants.
Dans l'escalier, au milieu des décombres,
Ludmilla, une grand- mère, tient par la main un petit garçon de 7 ans qui reste
muet devant les ravages des flammes.
Des femmes
viennent déposer des bouquets de lilas et d'œillets multicolores sur les
marches de l'édifice. Certains prient, d'autres pleurent.
Devant ce bâtiment dévasté
trainent aussi des groupes de
jeunes gens aux sourires provocateurs comme Stanilas, un marin ukrainien : "Ils ont été encerclé, et quand le bâtiment a pris feu, ils ne pouvaient plus sortir. Si j'ai honte d'avoir connu les types qui ont commis cela. Non".
C'est pour ces commentaires qui
fleurissent sur les réseaux sociaux que la municipalité d'Odessa a pris peur et
a annulé les commémorations du jour.
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