Un étudiant autrichien se bat pour le respect de la vie privée sur Facebook
A l'issu d'une rencontre lundi avec le directeur de Facebook pour l'Europe, un étudiant en droit de 24 ans a obtenu des garanties que le réseau social allait améliorer sa politique sur la vie privée.
Ses profs ne pourront pas lui reprocher de manquer d'initiative. Un étudiant en droit autrichien de 24 ans, Max Schrems, se bat pour que la firme américaine change sa politique sur la vie privée. A l'issue d'une rencontre entre le jeune homme et la direction de Facebook en Europe, cette dernière s'est engagée mardi 7 février "à résoudre les plaintes qu'elle a reçues de la part de l'Autorité de protection des données en Irlande [où Facebook a son siège européen]".
Facebook doit changer sa politique de confidentialité d'ici mars
Etudiant en droit, Max Scherms avait lancé à l'été 2011 une procédure qui a conduit l'Autorité de protection des données en Irlande (DPC), à lister en décembre les lacunes du réseau social en matière de respect des données personnelles. Cette dernière a par ailleurs demander à l'entreprise d'effectuer des modifications afin de se mettre en conformité avec le droit européen.
"Nous avons déjà commencé à travailler sur une amélioration de notre programme de protection des données personnelles, qui était demandée dans le rapport de la DPC datant de décembre", a précisé Facebook. Selon les recommandations de l'organisme, le réseau social doit changer sa politique sur la vie privée d'ici la fin mars. "Si les modifications ne sont pas conformes au droit européen, nous demanderons à la DPC de prendre une décision formelle", plus contraignante que les simples recommandations émises jusqu'ici, a expliqué Max Schrems.
Rencontre "constructive" à Vienne
Lundi 6 février, Facebook avait envoyé à Vienne son directeur Europe, Richard Allen, pour rencontrer Max Schrems. L'entreprise s'est engagée lundi auprès de lui à modifier certains points de sa politique sur le site, comme de réellement supprimer ce que les utilisateurs veulent supprimer, ou de faire cocher une case comme signe de consentement, ce qui n'est pas le cas actuellement.
"Nous avons pu obtenir des informations, plus que nous n'attendions, et nous pensons que les choses avancent dans la bonne direction", a déclaré l'Autrichien, "satisfait". Il s'est notamment félicité de la volonté affichée de la Commission européenne et de la commissaire à la Justice, Viviane Reding, pour renforcer la législation européenne en matière de protection des données personnelles. "C'est tout de même absurde que des étudiants négocient pour tous les utilisateurs de Facebook, cela devrait revenir aux autorités!", s'est-il exclamé. "Il fallait bien que quelqu'un dépose les plaintes en son nom", avait-il expliqué au Monde.fr en novembre dernier.
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