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Un ministre centrafricain enlevé dans la capitale Bangui

Le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, l'ex-chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, a été enlevé par des hommes armé ce dimanche à Bangui. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement en fonction est kidnappé en Centrafrique. Le pays est déchiré par les affrontements entre anciens rebelles musulmans de la Seleka et miliciens chrétiens anti-balaka.
Article rédigé par franceinfo
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  (Sayo ramenait en voiture sa femme et son frère de l'église lorsque quatre inconnus circulant à bord d'un taxi ont fait arrêter leur véhicule © Maxppp)

C'est la première fois qu'un membre du gouvernement en fonction est kidnappé en Centrafrique. Dimanche matin,  le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, Armel Ningatoloum Sayo, a été enlevé  par un groupe d'hommes armés dans la capitale Bangui. "Ils sont sortis du taxi, ont tiré en l'air et contraint le ministre à descendre de voiture. Puis ils se sont enfuis avec lui, en direction de Boy Rabe ", a rapporté Tatiana Yangeko, la porte-parole d’Armel Ningatoloum Sayo, en faisant allusion à un fief des milices chrétiennes anti-balaka. Le ministre ramenait sa femme et son frère de l'église en voiture lorsque quatre inconnus circulant à bord d'un taxi ont fait arrêter leur véhicule, dans le 8e arrondissement, au nord de la capitale. 

Ce rapt n'avait toujours pas été revendiqué dimanche soir mais pour Ghislain Gresenguet, le procureur de la République de Bangui, il serait l'oeuvre des miliciens chrétiens anti-balaka. "Cette milice s’est lancée dans des actions d’enlèvements et de séquestration pour exiger la libération de leur leader ", a-t-il expliqué sur France Info.

Les précisions de Ghislain Gresenguet, le procureur de la République de Bangui, sur l'enlèvement du ministre centrafricain enlevé dimanche dans la capitale

 

Série d’enlèvements

Bangui a connu une série d'enlèvements depuis une semaine : Claudia Priest, une humanitaire française de 67 ans qui était en mission en Centrafrique, a été enlevée lundi dernier avec un prêtre centrafricain dans une zone contrôlée par les miliciens anti-balaka. Elle a recouvré la liberté dans le courant de la semaine. Une employée de la Mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca), enlevée mardi par des individus armés dans la capitale, a été elle aussi libérée depuis lors. 

Un million de déplacés, des milliers de morts

La République centrafricaine est déchirée par les affrontements entre anciens rebelles musulmans de la Seleka et miliciens anti-balaka, qui ont fait des milliers de morts et près d'un million de déplacés. La France a décidé de retirer progressivement ses troupes de la République centrafricaine, où les soldats de la Minusca (Mission des Nations unies en République centrafricaine) sont en cours de déploiement.

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