Union européenne : après deux jours de sommet, les 27 échouent à se mettre d'accord sur un budget commun
Signe des profondes divisions entre Etats membres, aucune date n'a été avancée pour un nouveau sommet sur le nouveau budget de l'UE pour la période 2021-2027.
L'exercice, traditionnellement compliqué, a cette fois été rendu encore plus difficile par le Brexit. Les 27 ne sont pas parvenus à trouver un compromis, vendredi 21 février, sur le futur budget pluriannuel de l'Union européenne, à l'issue de deux jours de sommet à Bruxelles, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel.
Signe des profondes divisions entre Etats membres, aucune date n'a été avancée pour un nouveau sommet sur le nouveau budget de l'UE pour la période 2021-2027.
"Bloc contre bloc"
Les tractations ont échoué en raison des divergences entre les pays les moins dépensiers (Danemark, Suède, Pays-Bas, Autriche) et un groupe d'une quinzaine de pays de l'est et du sud, dont l'Espagne, la Pologne et la Grèce, qui refusent des coupes, notamment dans la politique de cohésion (l'aide aux régions les moins développées).
Un dernier compromis a été rejeté par l'ensemble des dirigeants vendredi après-midi, actant de l'échec des négociations, selon une source proche du dossier citée par l'AFP. "On est arrivé à une situation de bloc contre bloc. C'est pour cela que ça a échoué", a expliqué cette source.
Paris et Berlin ont tenté la conciliation
La France, préoccupée par un maintien du budget de la PAC (politique agricole commune), et l'Allemagne, les deux principaux contributeurs au budget depuis le départ des Britanniques, ont tenté, sans succès, de concilier les positions des uns et des autres au cours du sommet.
La Politique agricole commune (PAC) ne doit "pas payer pour le Brexit" et ses conséquences sur le budget de l'UE, a martelé le président français, Emmanuel Macron, à l'issue du sommet.
"C'est la démocratie (...). C'est une bonne tradition dans la démocratie que de discuter et débattre", s'est défendue la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle a jugé indispensable que "le travail se poursuive avec une grande vigueur pendant les semaines et les mois à venir".
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