Guerre en Ukraine : l'Allemagne se dit ouverte "à une nouvelle priorisation" des fonds du plan de relance, en raison du conflit

"Je suis ouvert à une nouvelle priorisation des fonds disponibles." Le ministre des Finances allemand a expliqué, samedi 26 mars, qu'il était favorable à une adaptation des priorités du plan de relance européen adopté par l'Union européenne (UE) pour face à la crise du Covid-19, en raison de la guerre en Ukraine. Christian Lindner s'est à l'inverse dit contre l'idée d'une nouvelle mutualisation des fonds européens, dans une interview à paraître dimanche dans le journal Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

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"Nous n'avons pas besoin de nouveaux fonds communs avec des dettes communes", plaide le ministre, président par ailleurs du parti libéral allemand FDP et à ce titre partisan de politiques budgétaires rigoureuses. "Les investissements dans les infrastructures, l'énergie et la compétitivité sont nécessaires", a-t-il argué, mais "pas davantage de dépenses de consommation de l'État ni le report de réformes".

Un plan de 800 milliards d'euros

La discussion sur une extension du Fonds européen a émergé au sein de l'UE en raison des répercussions déjà visibles de l'invasion russe en Ukraine. Le conflit se traduit par une poussée de l'inflation et un ralentissement de la croissance.

Dans le sillage de la pandémie, les 27 chefs d'État et de gouvernement européens ont adopté, en 2020 le plus vaste train de mesures de relance jamais décidé dans l'Union européenne, doté d'un montant total d'environ 800 milliards d'euros pour la reconstruction de l'Europe de l'après-Covid. Ce plan doit être financé grâce à des emprunts mutualisés entre pays européens, une première.