Un tiers de l'empreinte carbone de l'UE est dû à ses importations, selon l'Insee
Selon l'analyse publiée par l'Insee mercredi 20 juillet, les européens émettent 1,5 fois plus de gaz à effet de serre par habitant que la moyenne mondiale. Un tiers de l'empreinte carbone de l'UE est dû aux importations.
L'Union européenne émet 1,5 fois plus de gaz à effet de serre (GES) par habitant que la moyenne mondiale, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui publie mercredi 20 juillet une analyse sur l'empreinte carbone au niveau européen.
Calculée au niveau d'un pays en additionnant les émissions liées à la production intérieure, les émissions directes des ménages ainsi que celles liées aux importations, l'empreinte carbone permet de mesurer la quantité de GES émise pour satisfaire la consommation des habitants. "Étant donné que les pays avancés ont délocalisé une partie de leur production, l'empreinte carbone permet ne pas se focaliser seulement sur ce qui est produit sur le territoire national", détaille Matthieu Lequien, chef de la division des études macroéconomiques de l'Insee.
Selon les experts, un tiers de l'empreinte carbone de l'UE est ainsi dû à ses importations. Rapporté au nombre d'habitants, cela équivaut à 11 tonnes d'équivalent CO2 par Européen, en 2018. Contre 21 aux États-Unis et 8 tonnes en Chine.
La France, bonne élève en termes de production d'énergie décarbonnée
L'Insee rappelle qu'au niveau mondial les émissions mondiales ont augmenté de moitié, entre 2000 et 2018 (+49%). Une augmentation inégalement répartie : alors qu'elles ont légèrement diminué en Europe et aux États-Unis, les émissions produites sur le territoire chinois ont triplé (+175%). Une différence qui s'explique d'abord par les différences en termes de structure de production : les pays avancés ont une économie davantage tournée vers les services, moins émetteurs. "Par ailleurs, même à structure de production similaire, la production d'un bien industriel est plus efficace et moins émettrice dans les pays avancés", explique l'expert.
À noter qu'au sein de ces pays avancées, la France se distingue également par une production d'énergie nettement moins carbonée. "Un constat qui s'explique par la part importante du nucléaire dans le mix énergétique français", conclut Matthieu Lequien.
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