Vers un Fonds monétaire européen
C'est Nicolas Sarkozy, hier soir, à la tribune du sommet de Bruxelles qui a lâché l'hypothèse d'un FME. Le président français a en effet vu dans la création de ce Fonds de secours "l'amorce d'un Fonds monétaire européen".
A ce jour, de quoi parle-t-on exactement ? Hier, outre leurs décisions à court terme pour sauver la Grèce, les dirigeants de la zone euro ont entamé une véritable refonte du fonds de stabilité financière, le FESF, appelé à devenir Mécanisme européen de stabilité ou MES en 2013. Il s'agit, affirme Nicolas Sarkozy, de "lui donner plus de force ".
- Ces organismes pouvaient jusqu'à présent intervenir sur les marchés primaires de la dette publique européenne. Désormais, ils pourront aussi intervenir sur les marchés secondaires, pour venir en aide aux pays fragiles.
- Le MES pourra également opérer "de manière préventive", avant même qu'un pays soit concrètement proche de la faillite, en émettant des lignes de crédit flexibles, comme le fait le FMI pour aider les États en grande difficulté.
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Enfin, les prêts octroyés par le FESF, qualifiés de punitifs jusqu'à présent, seront désormais servis à des taux d'intérêts bien plus modestes, soit environ 3,5%. Prêts dont la durée sera rallongée de 7,5 à 30 ans.
Pour l'économiste Philippe Dessertine, on va vers "une véritable mutualisation de la dette au sein de la zone euro". Ce qui risque de "peser lourd sur l'économie des grands pays", comme la France.
Cécile Quéguiner, avec agences
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