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Vidéo Réfugiés : "Quand un destin se joue sur un entretien à l'Ofpra"

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13h15 le samedi : "Quand un destin se joue pendant un entretien à l'Ofpra"
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Article rédigé par franceinfo
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Aidé par des associations, Mohammed, 40 ans, a présenté son dossier de demandeur d'asile auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides. Un entretien serré vérifie la cohérence de son histoire. De la réponse dépend désormais son destin. Extrait de "13h15 le samedi" du 12 septembre.

Après avoir accompli toutes les démarches administratives qui incombent aux demandeurs d'asile, arrive enfin le jour de l'entretien à l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), dont le directeur a récemment insisté sur la "nécessité de consolider le système de l'asile". Sur 63 000 demandeurs d'asile en France, 30% ont eu le statut de réfugié en 2014 (vidéo), selon cet établissement public administratif créé par la loi du 25 juillet 1952.

Mohammed, 40 ans, a revêtu une belle chemise blanche pour franchir cette dernière étape, celle où son destin peut basculer... "Comme je ne sais pas ce qui va se passer, au fond de moi, je suis inquiet, mais soulagé d'être là. C'est peut-être un tournant pour mon avenir", explique le demandeur d'asile qui marche vers le rendez-vous qui va décider de sa vie. Dans la salle d'attente de l'Ofpra, l'ambiance est pesante et pleine d'espoir... Le "numéro 61" est enfin appelé par l'hôtesse d'accueil.

"Le pouvoir éthiopien nous considère comme des citoyens de seconde zone"

Mohammed se retrouve en face d'un spécialiste de l'Éthiopie qui va multiplier les questions pour vérifier la cohérence et la fiabilité de son parcours de vie. "Vous savez pourquoi vous avez été harcelé de la sorte par les autorités éthiopiennes ?" lui demande-t-on. Mohammed répond : "Je suis Oromo et le peuple Oromo a toujours vécu dans cette région d'Afrique. Le pouvoir éthiopien nous considère comme des citoyens de seconde zone. On s'oppose donc au gouvernement qui ne le supporte pas."

Pendant deux heures, il raconte sa vie et les tortures endurées. L'Ofpra poursuivra son enquête auprès de l'ambassade de France en Éthiopie. Mohammed est déjà plein de projets : "Si on m'accorde l'asile, je veux apprendre le français et obtenir des diplômes. Je vais changer ma vie et celle de ma famille. Je sais qu'en travaillant, je réussirai."  En cas de réponse négative de l'Ofpra, il aura droit à un nouvel examen de son dossier. Avec un refus définitif, Mohammed sera reconduit dans son pays ou vivra en clandestin quelque part en Europe...

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> Ces vidéos sont extraites du document "Une vie de réfugié" diffusé dans 13h15 le samedi du 12 septembre 2015, magazine d'information présenté par Laurent Delahousse sur France 2.

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