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Visite d'Etat grand format pour Angela Merkel en Israël

La chancelière allemande Angela Merkel se prépare à effectuer à partir de ce lundi soir une visite d'Etat inédite en Israël. Elle emmène avec elle la totalité de son cabinet ministériel. Depuis 50 ans, l'Allemagne et Israël ont tissé une "relation spéciale", mais la politique de colonisation de l'Etat hébreu a rafraîchi les relations.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Elle recevra des mains du président israélien Shimon Péres la plus haute distinction du pays. C'est le doux froissement du velours qui chatouille les oreilles d'Angela Merkel. Du moins en provenance de la présidence israélienne. Pour faire bonne mesure, Shimon Péres a comparé la chancelière à son mentor, David Ben Gourion, le fondateur d'Israël.

Toutes ces amabilités sont à l'échelle de la température - plutôt fraîche - des relations entre la même chancelière et le second personnage de l'Etat hébreu, Benyamin Netanyahou, Premier ministre. Selon le magazine allemand Spiegel , ils ont pris l'habitude de se "crier dessus au téléphone ". Principale pomme de discorde, la colonisation dans les territoires occupés. Elle a été fermement condamnée par Berlin, qui a décidé de durcir sa coopération internationale avec les entités israéliennes présentes dans les territoires occupés.

La Palestine entre Berlin et Tel Aviv

De son côté, Israël se sent trahi par son partenaire historique, qui ne s'est pas opposé à l'attribution du statut d'Etat non-membre de de l'ONU à la Palestine. Dès lors, la "relation spéciale" que les deux pays ont tissé depuis 50 ans paraît quelque-peu déchirée. Difficile d'imaginer qu'il y a dix ans seulement, Berlin vendait à bas prix des sous-marins à Tel Aviv et qu'Angela Merkel affirmait il y a quatre ans que la sécurité d'Israël était l'une des raisons d'être de l'Allemagne.

Cabinet ministériel quasi complet

Mais les intérêts économiques devraient aider à mettre du baume sur ces blessures. Israël ne peut se payer le luxe d'une fâcherie trop grave avec l'Allemagne et par extension, avec l'Union Européenne, son principal client commercial. De son côté, Berlin semble aussi jouer l'appaisement et Angela Merkel est décidée à le montrer en emmenant avec elle tout son cabinet ministériel.

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