Fabius évoque le cas d'Ulcan en Israël, après des appels malveillants à des journalistes
"Le ministre s’est rendu en Israël dimanche et a évoqué cette affaire Ulcan avec Benyamin Nétanyahou", explique le Quai d'Orsay au site Buzzfeed, lundi 22 janvier.
En une semaine, trois journalistes français ont été la cible de canulars nécessitant l'intervention de policiers à leur domicile. Daniel Schneidermann, fondateur d'Arrêt sur images, a porté plainte mercredi, tandis que Pierre Haski, le fondateur de Rue89, et Denis Sieffert, le directeur de l'hebdomadaire Politis, ont fait de même jeudi 18 juin. Ils soupçonnent le hacker franco-israélien Ulcan d'être à l'origine de ces attaques.
Mais voilà que l'affaire prend un tour diplomatique. Longtemps silencieux, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a évoqué ce dossier avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lundi 22 juin, selon les informations de Buzzfeed. "Le ministre s’est rendu en Israël dimanche et a évoqué cette affaire Ulcan avec Benyamin Nétanyahou", explique ainsi une source ministérielle. "Je n’ai pas le fond du contenu des discussions, mais je sais que Nétanyahou a eu une attitude ouverte dans un état d’esprit positif."
Ulcan nie être impliqué dans ces récents appels
En visite en Egypte, déjà, Laurent Fabius avait annoncé son intention d'aborder le dossier, avant de rencontrer le Premier ministre israélien à Jérusalem. "Il y a une commission rogatoire adressée il y a un certain temps aux autorités israéliennes par les autorités judiciaires françaises", rappelle le ministre dans cet enregistrement, publié par un journaliste de RFI, François Hume-Ferkatadji. "J'aurai l'occasion de demander ce qu'il en est et qu'il y ait une implication suivie, et que cette personne poursuivie pour des faits graves ne puisse plus poursuivre son activité illicite et dangereuse."
"Je soutiens [les auteurs], mais ce n'est pas moi", a commenté dès jeudi le hacker franco-israélien Grégory Chelli – dit "Ulcan" – interrogé par la chaîne i24 news. "Je sais d'où ça vient, mais je ne suis pas responsable. Ce sont des gens qui agissent sans mon aval. Je les connais par internet, ils ont copié mes méthodes." Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris.
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