Fin de la prise d'otages à Nairobi : 72 morts et 60 disparus

Après plus de trois jours de siège, l'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi débutée samedi à la mi-journée, a pris fin mardi vers 18h30. "Nous avons humilié et vaincu nos assaillants. (...) En conséquence de  l'attaque, j'ai le regret d'annoncer que nous avons perdu 61 civils et six  membres des forces de sécurité ", a déclaré le chef de l'Etat kényan, Uhuru Kenyatta, déplorant des "pertes immenses " pour le pays.

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Un commando armé avait attaqué à la grenade et à l'arme automatique le centre commercial, bondé d'une clientèle cosmopolite de riches Kényans et d'expatriés de toutes les nationalités. "J'ai déclaré trois jours de deuil national à partir de demain " mercredi, a également déclaré le président kényan lors d'une intervention télévisée mardi soir.

Le bilan ? Le président kényan a fait état de 61 civils, 6 policiers et 5 assaillants tués lors de cette attaque. Mais ce bilan est provisoire puisqu'il a précisé que trois étages du Westgate Mall, où un violent incendie s'était déclaré lundi, s'étaient effondrés et que des corps y avaient été pris au piège. 

Les assaillants ? Le président kényan a indiqué que le commando lié aux insurgés islamistes somaliens shebab a été "vaincu ". Cinq d'entre eux ont été tués. Lors d'une allocution télévisée, le chef de l'Etat a ajouté que onze assaillants avaient été interpellés et placés en détention. "Ces lâches affronteront la justice, tout comme leurs complices et leurs  chefs, où qu'ils se trouvent ", a promis le président. 

"Des informations des services de renseignements suggéraient qu'une femme  britannique et deux ou trois citoyens américains seraient impliqués dans l'attaque. (...) Nous ne pouvons confirmer les détails pour le moment mais les  experts médico-légaux travaillent à établir les nationalités des terroristes ", a également assuré le président, à propos notamment de la Britannique Samantha Lewthwaite, "La  veuve blanche ".

La version du président est contradictoire avec celle défendue par les terroristes shebab. Ils ont eux affirmé qu'aucune femme n'avait été impliquée dans l'opération. Ils "démentent catégoriquement l'implication d'une femme dans l'opération " du Westgate, ajoutant : "Nous avons un nombre suffisant de jeunes hommes totalement dévoués et nous n'employons pas nos soeurs dans de pareilles opérations militaires ". 

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