Grèce : l'Eurogroupe attendra le référendum de dimanche avant de reprendre les discussions
Plus tôt dans la journée, François Hollande avait plaidé pour la conclusion d'un accord "tout de suite".
Ce qu'il faut savoir
Pour l'Eurogroupe, il est urgent d'attendre. Les ministres des Finances des pays de la zone euro ont décidé mercredi 1er juin d'attendre les résultats du référendum organisé en Grèce dimanche avant de reprendre les discussions avec le gouvernement Tsipras au sujet d'un nouveau plan d'aide. C'est le ministre des Finances slovaque, Peter Kazimir, qui l'a annoncé après une conférence téléphonique d'environ une heure.
• L'Allemagne ferme la porte, la France s'agace. Dans une déclaration, le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, a appelé la Grèce à "clarifier ses positions", et ne voit pas, dans cette nouvelle lettre, "de base" pour des décisions sérieuses. François Hollande a, lui, pris le contrepied d'Angela Merkel en plaidant pour un accord avec la Grèce avant le référendum du 5 juillet : "L'accord, c'est tout de suite !" Il a finalement été contredit par l'Eurogroupe, qui a décidé d'attendre le résultat du référendum avant une éventuelle reprise des négociations.
• Un vote "non" au référendum est nécessaire pour que la Grèce obtienne un meilleur accord, a réaffirmé Alexis Tsipras. Dans un message télévisé, le Premier ministre grec a redit qu'il continuerait les négociations avec les créanciers après le référendum. "Le non ne signifie pas une rupture avec l'Europe mais le retour à l'Europe des valeurs, le non signifie une forte pression" pour continuer les négociations. "Le référendum de dimanche ne porte pas sur la place de notre pays dans l'euro, c'est un acquis et personne ne peut en douter", a-t-il ajouté.
• Le Premier ministre grec avait pourtant écrit aux créanciers de la Grèce pour leur dire qu'il pourrait accepter leur projet d'accord publié dimanche, sous réserve de quelques modifications.
Un sondage prédit la victoire du "non" au référendum sur les propositions des créanciers. Relayée par l'agence Reuters, cette enquête crédite le "non" de 54% des suffrages, contre 33% pour le "oui".