Élections : contre l'abstention, quelles solutions ?
L'abstention va de record en record en France. Quelles sont les solutions déployées par les autres pays pour lutter contre la désertion des urnes ? Et sont-elles efficaces ?
Voter est un droit, mais aussi un devoir civique, peut-on lire sur les cartes électorales des Français. Un rappel à chaque électeur. Pourtant, deux sur trois ne se sont pas rendus aux urnes lors du premier tour des élections régionales et départementales, dimanche 20 juin. Le vote obligatoire peut-il être une solution ? C'est le cas en Belgique depuis 1893, sous peine d'une amende modique de 5 à 10 euros. Et ça fonctionne : la participation en Belgique est l'une des plus fortes d'Europe. "Le vote obligatoire en Belgique sert évidemment à maintenir un taux de participation très élevé, puisqu'au dernier scrutin, en mai 2019, nous avons eu 88% en moyenne de taux de participation", explique Caroline Sägesser, politologue.
Vote obligatoire inefficace en Grèce
Une vingtaine de pays à travers le monde ont adopté le vote obligatoire, comme le Brésil, l'Australie ou encore Singapour. Mais les résultats sont parfois mitigés. En Grèce, le taux de participation aux dernières élections était de moins de 60%. "Vous savez, personne n'est jamais allé en prison pour abstention", confie un homme, qui explique que les menaces d'interdiction du territoire n'ont jamais été mise à exécution. Giorgios Dellis, avocat à la cour d'Athènes, pointe quant à lui du doigt les trop nombreuses dérogations. En Europe, et notamment en France, une autre idée fait son chemin : le vote électronique. L'Estonie l'a déjà généralisé, sans grand effet sur la participation.
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