Faute d'argent, les Grecs sacrifient leurs obsèques

Depuis le 29 juin, les banques grecques sont fermées et les retraits autorisés sont très limités. Une situation qui a des effets sur le quotidien des Grecs, jusque dans l'organisation des funérailles.

Les couches populaires sont particulièrement touchées en Grèce : elles sont dans l'incapacité de payer les obsèques. "Nos clients n'arrivent plus à nous payer. Ils nous versent 50 ou 70 euros d'acompte pour des funérailles qui valent 1 000 euros et ils nous supplient de continuer le travail", confie à France 3 Efstratios Voulamandis, qui travaille dans une entreprise de pompes funèbres.

"J'ai honte"

Toute l'industrie funéraire est touchée. "Ceux qui n'ont pas d'argent font construire une simple tombe sans décoration. Qu'est-ce qu'on peut faire sans argent ? Pour notre entreprise, c'est la fin", déclare un marbrier.

Même les cérémonies sont sacrifiées, alors qu'elles font partie de la culture grecque. "Ça me fait de la peine et j'ai honte, mais ce n'est pas de ma faute", lâche une veuve. Les banques vont rouvrir lundi 20 juillet et les restrictions seront allégées, mais avec l'arrivée prochaine des mesures d'austérité, le pessimisme règne.