Grèce : les dirigeants d'Aube dorée renvoyés devant la justice
L'enquête a commencé après le meurtre, en septembre 2013, d'un musicien antifasciste par un membre de ce parti néonazi.
Elles sont pour la plupart accusées de "participation à une organisation criminelle". Le conseil des juges de la cour d'appel d'Athènes a renvoyé devant la justice 72 personnes, dont les membres de la direction du parti néonazi grec Aube dorée, mercredi 4 février. Des policiers sont également poursuivis.
Après quinze mois d'une enquête qui a commencé après le meurtre en septembre 2013 d'un musicien antifasciste par un membre d'Aube dorée, seront donc jugés le fondateur et dirigeant du parti Nikos Michaloliakos, les principaux cadres et ex-députés de cette formation et des dizaines de sympathisants de ce parti connu notamment pour ses exactions violentes contre des immigrés.
Tentatives de meurtres, détention d'armes et violences
Outre le principal chef d'accusation de "participation à une organisation criminelle", les accusés seront aussi jugés pour tentative de meurtres, détention d'armes ou violences racistes, perpétrées par cette formation d'inspiration xénophobe et antisémite. Les trois juges de la cour d'appel ont ainsi suivi le réquisitoire du procureur Isidoros Dogiakos.
La date du procès n'a pas encore été précisée, mais il devrait avoir lieu d'ici à la fin mai, avant l'expiration du délai de détention provisoire du chef du parti et des six autres députés emprisonnés comme lui. Après des années d'apparent laxisme, la justice s'est soudain intéressée au mouvement, à la suite de l'assassinat du musicien Pavlos Fyssas par un militant du parti.
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