Les Bourses européennes chutent sous l'effet de la Grèce
Quelques semaines avant les législatives dans ce pays, Angela Merkel et la Commission européenne s'affrontent sur l'hypothétique sortie de la Grèce de l'euro.
Moins 3,31% à Paris, - 2% à Londres, -2,99% à Francfort, - 3,13% à Lisbonne… Lundi 5 janvier, les Bourses européennes chutent sous l'effet des incertitudes sur l'avenir de la Grèce et la chute des cours du pétrole.
A Paris, l'indice CAC 40 a perdu 140,93 points, à 4 111,36 points, dans un volume d'échanges nourri, de 4 milliards d'euros. Pour Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, "c'est une nouvelle phase de stress sur les marchés, dont la baisse s'explique par plusieurs facteurs". L'indice parisien a été très sensible à l'évolution du prix du pétrole qui poursuivait sa chute à New York, à ses plus bas niveaux en près de six ans, ce qui pesait sur le secteur, en particulier Total, un des poids lourds du CAC 40. "La baisse du pétrole est anxiogène pour les marchés parce qu'elle se fait très rapidement, ce qui déstabilise les positions de certains fonds", explique le spécialiste.
La zone euro inquiète les marchés
Par ailleurs, la zone euro a inquiété les marchés, en particulier les investisseurs américains, alors que l'euro s'enfonce sous les 1,20 dollar. "Deux thèmes hantent les marchés en zone euro, à savoir l'hypothétique sortie de la Grèce de l'euro et la faiblesse de l'inflation en Allemagne", reflet d'une économie à la peine dans la région, souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez HPC. La chancelière Angela Merkel a suscité dimanche la controverse en Allemagne, après une information de presse selon laquelle elle était prête à laisser sortir la Grèce de la zone euro en cas d'arrivée au pouvoir de la gauche radicale dans ce pays lors des législatives du 25 janvier.
"2015 débute avec fracas pour l'euro", estime Angus Campbell, analyste chez FxPro. "Le début de la séance en Asie a vu l'euro avancer toujours plus bas, passant sous 1,20 dollar alors que les courtiers revenaient à leur bureau [après le week-end, mais aussi les fêtes] en s'attendant de plus en plus à un assouplissement quantitatif" de la Banque centrale européenne, ajoute-t-il.
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