Quelles sont les demandes d'Alexis Tsipras ?
Demain, lors du sommet exceptionnel de la zone euro, le Premier ministre grec va faire de nouvelles propositions, tout en mettant la dette sur la table. Jean-Paul Chapel revient sur l'éventuelle renégociation de cette fameuse dette.
Ce n'est un secret pour personne. Fort du succès du "non" au référendum du 5 juillet, Alexis Tsipras ne cache pas sa volonté de renégocier la dette de son pays avec les créanciers européen. "Il réclame un allègement de la dette, en clair, un coup de ciseau", précise Jean-Paul Chapel sur le plateau du 20 Heures.
Aujourd'hui, la dette atteint 320 milliards d'euros, cela reviendrait à faire disparaitre un tiers de cette somme. Une centaine de milliards qui ne seraient jamais remboursés. "Cela ne serait plus un prêt, mais un don", poursuit le journaliste. Le Premier ministre demande également un délai supplémentaire pour le règlement de la dette. "Les remboursements sont prévus jusqu'en 2050. Il s'agirait de les reporter de vingt ans, jusqu'en 2070", détaille-t-il.
Le cercle vicieux de la dette
En 2011 déjà, les créanciers avaient renoncé à 100 milliards d'euros. À l'époque, cela concernait seulement les banques, qui avaient inscrit ces pertes dans leurs comptes. Aujourd'hui, l'essentiel de la dette se concentre entre les mains des États, donc l'effort serait porté par les contribuables.
Ces dernières années, le programme drastique (hausse des impôts, baisse des dépenses) imposé par les créanciers à la Grèce a augmenté la récession. Qui dit récession dit moins de recettes, donc hausse des déficits et hausse de la dette.
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