: Vidéo François Lenglet : "Personne ne veut que la Grèce sorte de la zone euro"
Le journaliste François Lenglet analyse les rapports entre l'Union européenne et le nouveau pouvoir grec sur l'annulation de la dette.
François Lenglet explique comment la troïka et le nouveau pouvoir politique en Grèce peuvent s'entendre sur l'épineuse question de la dette grecque. "Le FMI ou la Commission européenne peuvent en théorie refuser la demande d'annulation de la dette grecque. Mais dans le cas du surendettement, le rapport de forces finit par s'inverser au profit du débiteur, parce que si le créancier le pousse à la faillite, il prend le risque d'être entraîné avec lui dans des difficultés financières", analyse le journaliste de France 2.
Un compromis possible
"En l'espèce, il y a une voie de compromis possible. Cela s'appelle le rééchelonnement de la dette grecque. On allonge la durée des prêts et on offre une période de grâce pour le remboursement des intérêts. Une faillite déguisée qui permet à chacun de sauver la face", poursuit-il.
Si les pays européens refusent cette solution, cela signifie la sortie de la Grèce de la zone euro. "C'est l'arme nucléaire dont dispose le nouveau Premier ministre grec. Il fait d'ailleurs une sorte de chantage. Personne ne veut que la Grèce sorte de la zone euro, car elle n'est pas préparée et elle relancerait les spéculations sur l'avenir de la monnaie unique." A contrario, si les demandes de la Grèce sur la dette sont acceptées, "Berlin et Bruxelles essaieraient d'en faire bun cas particulier", de peur que "dans les pays où la dette pose problème, le Portugal , l'Italie ou l'Irlande, la dette soit contestée", conclut le journaliste.
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