: Vidéo Grèce : l'écran noir
Bus et trains grecs sont restés à l’arrêt ce jeudi. Plus de 13.000 personnes soutiennent le personnel de l'ERT, l'audiovisuel public grec, licencié du jour au lendemain.
Jorgios se désole depuis 2 jours devant l’écran noir de sa télé. Mais n’a pas pour autant envie de zapper sur les autres chaînes. «Ils ne sont pas impartiaux. Lors des manifestations, ils ne montrent que la violence, les émeutes. Et pas les revendications des manifestants...» Voilà pourquoi Jorgios manifestait aujourd’hui. Pourtant, comme les autres Grecs, il critiquait le fonctionnement de ce mastodonte qu’était ERT : 2.700 salariés, 3 chaînes de télé pour moins de 10 % d’audience cumulée...
De l'autre côté de l'écran noir, dans les couloirs déserts de l'ERT, Lukas, journaliste sportif, défend son service public. Tout en évoquant à mots voilés la corruption qui règne dans les étages supérieurs : «Ce sont les partis au pouvoir qui choisissent nos chefs - pas des journalistes, mais des hommes d'affaires. Et on sait très bien que ERT sera donné à des investisseurs privés.»
En Grèce, la télévision privée appartient aux grandes familles très liées au pouvoir politique...
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