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Guantanamo : le dernier résident britannique est rentré au Royaume-Uni

Shaker Aamer, un Saoudien devenu résident britannique en 1996, est rentré vendredi midi au Royaume-Uni 14 ans après avoir été arrêté en Afghanistan. Il était le dernier résident britannique de Guantanamo. Il affirme avoir été torturé en présence d'agents britanniques. Amnesty International salue sa libération mais demande l'ouverture d'une enquête.
Article rédigé par Eric Albert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Lors d'une manifestation devant le Parlement britannique © MaxPPP)

Il était le dernier résident britannique encore enfermé à Guantanamo, la base militaire américaine à Cuba transformée en prison après les attentats du 11-Septembre. Shaker Aamer a été libéré jeudi soir et est arrivé vendredi midi au Royaume-Uni. Il va maintenant retrouver sa femme, qui est britannique, et ses quatre enfants.

Ce Saoudien devenu résident britannique en 1996, avait été arrêté en Afghanistan en novembre 2001, où il travaillait, selon lui, pour une organisation caritative. Selon les autorités américaines,  Shaker Aamer était un complice d’Oussama Ben Laden, ce que l'intéressé a toujours démenti. Shaker Aamer sera rapidement transféré aux autorités américaines, détention pendant laquelle il affirme avoir été torturé. Il sera ensuite envoyé à Guantanamo, le jour même de la naissance de son quatrième enfant, qu’il n’a jamais vu.

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 "Cette affaire a été une parodie de justice "

Dès 2007, George Bush, alors président américain, a autorisé sa libération, mais Shaker Aamer est resté en détention pour des raisons qui demeurent encore floues aujourd'hui. Selon ses défenseurs, les autorités américaines ont fait de lui un exemple, car il avait mené des grèves de la faim à Guantanamo et avait été l’un des leaders des protestations des prisonniers. Jamais les autorités américaines n'ont inculpé ou jugé Shaker Aamer.

Dans un communiqué, l'ONG Amnesty International a salué le retour de Shaker Aamer, mais a prévenu : "Nous ne devons pas oublier que cette affaire a été une parodie de justice. (...)  Shaker Aamer a affirmé avoir été torturé en Afghanistan en présence d’agents britanniques. Il s’agit d’une accusation très grave qui doit être examinée dans le cadre d’une enquête indépendante conduite par des juges" , souligne Kate Allen, directrice de la section britannique d’Amnesty International.

Il reste encore une centaine de prisonniers à Guantanamo. Certains sont détenus depuis des années sans avoir été jugés ou inculpés. 

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