Cet article date de plus de quatorze ans.

Hervé Morin a indiqué lundi que la France attend toujours les exigences d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)

"Nous attendons les revendications d'Al Qaïda (...) pour discuter", a déclaré lundi Hervé Morin sur Canal Plus.Une source malienne, généralement impliquée dans les négociations en vue de la libération, des otages, a affirmé dimanche à l'AFP à Bamako, avoir vu les otages français enlevés au Niger et qu'ils étaient tous en vie.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Dans le désert nigérien, entre Agadez and Arlit, à 850 km au nord de Niamey, la capitale du pays (AFP - PIERRE VERDY)

"Nous attendons les revendications d'Al Qaïda (...) pour discuter", a déclaré lundi Hervé Morin sur Canal Plus.

Une source malienne, généralement impliquée dans les négociations en vue de la libération, des otages, a affirmé dimanche à l'AFP à Bamako, avoir vu les otages français enlevés au Niger et qu'ils étaient tous en vie.

L'enlèvement a été revendiqué par Aqmi. Selon l'Elysée, qui se dit prête à discuter avec les ravisseurs, les otages sont détenus actuellement dans la région montagneuse du Timétrine, dans le nord-est du Mali.

"Les otages sont détenus entre les déserts malien et algérien, dans une zone communément appelée le Timétrine", a indiqué la source malienne. Le Timétrine est une région de collines désertiques dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de la frontière algérienne.

Les pourparlers ne sont toutefois "pas engagés", a précisé cette source citée par l'AFP. "Nous avons toutes les raisons de penser que les otages sont en vie", a-t-elle ajouté.

"Nous travaillons avec la France pour trouver une solution mais nous avons clairement affirmé à nos interlocuteurs que nous ne voulons pas de troupes françaises, américaines, en tout cas occidentales, sur notre sol", a indiqué à l'AFP une autre source malienne, également proche du dossier des otages.

Hervé Morin optimiste
Le ministre de la Défense Hervé Morin a "toute raison de penser" que les Français en otage au Niger "sont en vie". Il a justifié samedi son espoir par la récente déclaration d'Al Qaïda au Maghreb (Aqmi), qui a revendiqué l'enlèvement.

Cette revendication "indiquant que nous allons avoir dans quelques jours des revendications précises, c'est tout cela qui nous permet de penser que, en effet, nos compatriotes sont en vie", a-t-il dit.

Dans son communiqué de revendication, l'organisation précisait qu'elle ferait parvenir ultérieurement à Paris des "demandes légitimes". Dans le même temps, elle mettait en garde les autorités françaises contre toute opération visant à libérer les otages enlevés il y a une semaine au Niger.

Hervé Morin avait déjà ouvert la porte jeudi à une forme de négociation en déclarant que la France espérait "pouvoir entrer en contact avec Al-Qaïda". Vendredi, le chef d'état-major des armées, Edouard Guillaud, a répété que la France était prête à "engager le contact à tout moment" avec Aqmi tout en assurant qu'une opération militaire n'était pas à l'ordre du jour.

Les otages, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), ont été enlevés le 16 septembre à leur domicile à Arlit (nord du Niger), près d'une mine d'uranium exploitée par Areva.

Carte du Sahel et des zones déconseillées aux professionnels et aux touristes en raison de la présence d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), avec localisation des principaux sites miniers en Mauritanie, au Mali et au Niger.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.