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Ibrahim Boubacar Keïta nouveau président du Mali, son rival reconnaît sa défaite

Les résultats du second tour n'ont pas encore été officiellement publiés, mais déjà l'ex-ministre des Finances Soumaïla Cissé a félicité son rival Ibrahim Boubacar Keïta. L'ex-Premier ministre du pays devient donc le nouveau président du Mali. Dans la journée, des estimations de deux tiers des bulletins lui donnaient une très large avance.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Joe Penney Reuters)

"Je suis allé le voir pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour
le Mali
" a déclaré Soumaïla Cissé. L'ancien ministre des Finances reconnaît ainsi sa défaite à l'élection présidentielle, dont le deuxième tour s'est déroulé sans incident dimanche. Son rival Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, 68 ans, est donc élu président.

Une élection "conforme" selon les observateurs

Les résultats officiels ne sont pas encore connus, mais des estimations portant sur deux tiers des bulletins dépouillés donnaient une très large avance à IBK, vétéran de la vie politique malienne. A l'issue du premier tour, il avait obtenu 39,79% des voix, contre 19,70% à son adversaire. Il avait aussi obtenu le ralliement de 22 ds 25 candidats éliminés. 

Selon des observateurs maliens indépendants, le taux de participation du second tour a été en baisse par rapport au premier tour, "à environ 45%", contre un taux historique de 48,98% au premier tour. En ce qui concerne la conformité de l'élection, dans son rapport préliminaire publié lundi, la mission de l'UE évalue "positivement (...) les opérations de vote à hauteur de 99% " des bureaux observés. Compte tenu de ce retour à la démocratie, les Etats-Unis ont d'ailleurs annoncé lundi soir leur intention de reprendre leur aide au pays, interrompue lors du coup d'Etat.

Un pays à reconstruire

Il faut dire que depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012, le Mali est plongé dans une crise qui l'a pronfondément affaibli. IBK, le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), hérite ainsi d'une très lourde tâche : redresser le pays, son économie, et réconcilier les différentes communautés. La "réconciliation ", son objectif prioritaire avait-il dit lors de sa campagne. "Je ramènerai la paix et la sécurité. Je renouerai le dialogue entre tous  les fils de notre Nation ", avait-il martelé.

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