Il survit à un vol de 5 heures dans le train d'atterrissage

Pour les spécialistes, c'est un miracle. L'adolescent qui a survécu cinq heures caché dans le train d'atterrissage d'un avion, entre San José et Hawaï, défie toutes les règles scientifiques. A plus de 11.000 mètres d'altitude, les températures descendent en effet jusqu'à - 60°C, et l'oxygène est quasi-inexistant.

"La température normale est de 37°C pour tout être humain. Il était forcément en hypothermie. C'est comme un coma artificiel qui l'a finalement protégé et empêché de détruire les organes de son corps ", explique Thierry Villey, médecin aéronautique.

Au-delà des conditions de vol, l'adolescent risquait également beaucoup en pénétrant dans le train d'atterrissage de l'avion, une caisse métallique d'une dizaine de mètres à peine. "C'est très près des réacteurs, donc le bruit est insupportable. Et quand le train rentre, on peut se faire broyer ", poursuit Gérard Feldzer, spécialiste aéronautique de France Info.

Des questions sur la sécurité de l'aéroport

Selon des images de caméras de surveillance, le jeune homme a sauté par dessus une clôture de l'aéroport de San José avant de monter la trappe qui contient l'un des trains. Cela pose la question de la sécurité dans les aéroports. D'autant, qu'il y a plusieurs barrières à franchir avant de pouvoir atteindre le train d'atterrissage.

L'adolescent "n'a été accusé d'aucun délit à Hawaï ", a-t-il ajouté. "L'Etat de Californie peut décider de le poursuivre, mais c'est leur décision ", a-t-il dit.

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Il est rare que les passagers clandestins cachés dans les trains d'atterrissage survivent au froid et au manque d'oxygène. Il s'agit généralement de candidats à l'immigration clandestine. En France, il y a eu cinq cas de ce type en dix ans, et quasiment aucun n'a survécu.