"C'est la ruée vers l'aéroport" : au Cachemire, les touristes et les pèlerins fuient en masse
Depuis l'annonce de l'Inde de révoquer le statut d'autonomie du Cachemire, des milliers de personnes quittent cette région désormais coupée du monde.
"Quand le gouvernement a demandé aux touristes de partir, c'était la ruée vers l'aéroport de Srinagar", raconte Nathan Dixit, un employé d'une agence de voyages, en visite au Cachemire. Depuis plusieurs jours, des milliers de personnes, des touristes étrangers et des pèlerins hindous, se précipitent pour prendre un avion et fuir la région.
Quelques jours avant d'annoncer lundi 5 août la fin de l'autonomie du Cachemire, les autorités indiennes avaient invité les touristes à quitter le territoire, évoquant des menaces terroristes. "C'est la saison des pèlerinages à Srinagar, il y avait beaucoup de touristes dans la ville, et l'avion est quasiment le seul moyen de quitter la zone", explique Nathan Dixit.
Couvre-feu et militaires dans les rues
La révocation du statut d'autonomie constitutionnelle du Cachemire, région rebelle également revendiquée par le Pakistan, était une promesse de campagne du Premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, à laquelle s'opposent les séparatistes musulmans de la région. Par craintes de débordements, l'Inde a déployé 80 000 paramilitaires sur le terrain.
"Lorsque le couvre-feu a été mis en place, la connexion internet a été coupée, raconte une touriste, la situation était confuse pour tout le monde à Srinagar. On demandait aux touristes de partir et aux magasins de fermer". Himani Malhotra, qui faisait un trek dans la région, assure qu'elle n'a assisté à aucun heurt avec la police avant de quitter ce territoire désormais coupé du monde. Tous les moyens de communication sont bloqués. Les déplacements et les rassemblements sont interdits.
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