COP 21 : Narendra Modi parie sur le solaire...mais mise sur le charbon
L’Inde, a déposé sa contribution au secrétariat de la convention des Nations Unies pour le climat le lendemain de la date fixée (le 1er octobre). Ce qui laissait présager des propositons peu ambitieuses. Le Premier ministre Narendra Modi a toutefois promis de réduire de 33 à 35% les émissions de dioxyde de carbone par point de PIB d’ici 2030, en investissant dans le solaire et le nucléaire. Le pays est donc prêt à réduire son «intensité carbone», mais sa croissance économique va encore rendre nécessaire un doublement de sa consommation de charbon.
Pourtant l’Inde souffre déjà d’une pollution de l’air qui fait fuir les investisseurs occidentaux et risque d’entraver son développement. Selon Pujarini Sen de Greenpeace : «L’engagement persistant de l’Inde à vouloir doubler sa production d’électricité par le charbon est déroutante. Le développement des centrales à charbon va freiner les perspectives de développent de l’Inde.»
Dans sa contribution climat, l’Inde assure «vouloir hisser de 12% à 40% son électricité solaire et nucléaire à l’horizon 2030». «Le pays demande pour cela des transferts de technologies et un financement international à bas coût.»
L'Inde veut exploiter ses mines de charbons
Mais l’Inde, qui abrite les cinquièmes réserves de charbon du monde, entend doubler le nombre de centrales thermiques, pour répondre à la forte croissance de son économie (7,2% en 2014). En conséquence, les émissions indiennes de gaz à effet de serre devraient encore doubler d’ici 2030.
Contrairement à la Chine qui s’est engagée à réduire ses émissions d’ici 2030, le Premier ministre indien n’a pas voulu annoncer des objectifs chiffrés contraignants.
New Delhi rappelle que la consommation moyenne d’électricité par indien est très inférieure à celle des pays riches. Cependant le géant démographique est particulièrement vulnérable. Une grande partie du pays est régulièrement touchée par des sécheresses et des inondations qui devraient encore s’aggraver. Avec une inquiétude particulière sur la fonte accélérée des glaciers de l’Himalaya.
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