Le père de "la fille de l'Inde" veut donner son nom
Après le décès de sa fille, victime d'un viol collectif qui a ému tout le pays, le père de l'étudiante souhaite révéler son identité.
La loi indienne l'interdit mais il y tient. Le père de "la fille de l'Inde", cette étudiante de 23 ans morte le 28 décembre 2012 des suites de ses blessures après avoir subi un viol collectif dans un bus, veut révéler son identité. Il l'a confirmé à plusieurs médias, dimanche 6 janvier.
"Nous voulons que le monde sache sa véritable identité. (...) La révélation de son nom donnera du courage aux femmes qui ont survécu à ce type d'agression", a-t-il déclaré dans un entretien accordé au journal dominical britannique The Sunday People (lien en anglais). "Ma fille n'a rien fait de mal, elle est morte pour avoir voulu se protéger. Je suis fier d'elle", ajoute-t-il.
Le débat fait rage dans le pays
Il a par ailleurs souhaité cette semaine que les auteurs de l'agression soient condamnés à la pendaison et qu'une nouvelle loi sur les crimes sexuels porte le nom de sa fille. Ce drame, qui s'est produit le 16 décembre 2012 a ouvert un débat national sur les violences faites aux femmes en Inde, où un viol est signalé aux autorités toutes les vingt minutes en moyenne.
Sur Twitter, la question de révéler son identité ou non était le premier sujet de conversation en Inde, dimanche. Un porte-parole de la police de la capitale a refusé de dire si des poursuites seraient engagées contre ceux qui ont publié son nom dans les médias ou sur les réseaux sociaux. "Même si la famille a donné son feu vert, nous ne sommes pas en droit de le faire", a expliqué un procureur indien en citant l'article 228 alinéa A du code pénal du pays.
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