Intervention en Syrie : Cameron recule, Obama hésite
La motion qui sera soumise par David Cameron aux parlementaires britanniques ce jeudi condamne "l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de (Bachar al-) Assad" et "convient qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie". Elle insiste aussi sur la nécessité "en dépit des difficultés aux Nations unies, de pousser le plus loin possible le processus aux Nations unies pour garantir le maximum de légitimité à toute action" . Elle n'autorise donc pas une intervention militaire.
Le contre-exemple irakien
Et le gouvernement s'est engagé à ne rien faire avant de connaître le rapport des inspecteurs de l'ONU comme le demandait une opposition travailliste échaudée par ce qui s'est passé en Irak : une guerre déclenchée sur la base de fausses informations américaines sur des armes de destructions massives.
Un recul qui s'explique aussi par l'opposition selon les sondages d'une majorité de la population à une intervention militaire. C'est aussi le cas aux Etats-Unis.
Obama évoque un "coup de semonce"
Car les Américains ne sont plus aussi déterminés. Ainsi cette nuit Barack Obama a assuré une nouvelle fois qu'il "n'avait pas encore pris de décision ", il a rejeté un "engagement direct militaire " des Etats-Unis et simplement parlé d'un "coup de semonce ". Le président américain est lui aussi sous la pression des élus. Le président républicain de la Chambre des représentants américains lui a demandé de fournir "une explication claire et sans ambiguïté sur la façon dont une action militaire, qui est un moyen et non une
politique, permettra d'atteindre les objectifs américains et comment elle s'articule avec votre politique globale".
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