Irak : Barack Obama autorise des "frappes ciblées si nécessaire"
C'est au cours d'une intervention solennelle depuis la Maison-Blanche que le président américain a annoncé cette nuit sa décision. Il s'agit pour lui d'éviter "un éventuel acte de génocide". Ces frappes pourraient être décidées si les djihadistes approchent d'Erbil.
"Nous sommes confrontés à une situation où des innocents pourraient être victimes de violences terribles. Les Etats-Unis ne peuvent détourner le regard " a assuré Barack Obama. Mais les Américains n'enverront aucune troupe au sol dans le pays, "parce qu'il n'y a pas de solution militaire américaine à la crise " que connaît le pays depuis le début de l'offensive djihadiste début juin.
"J'ai autorisé des frappes ciblées si nécessaire pour aider les forces irakiennes" (Barack Obama)
L'utilisation par Barack Obama du mot "génocide" est particulièrement importante explique Jean Guisnel, spécialiste des questions de Défense au Point
Aucune frappe n'aurait encore eu lieu selon le porte-parole du ministère américain de la Défense, l'amiral John Kirby. Il a démenti sur Twitter ces affirmations d'un porte-parole de la force kurde des peshmergas. "Les F-16 ont d'abord pénétré dans l'espace aérien de l'Irak au cours d'une mission de reconnaissance et prennent pour cible à présent l'Etat islamique à Gwer, dans la région de la ville de Sinjar".
Sur le plan humanitaire, les Etats-Unis ont commencé à larguer de la nourriture et de l'eau à "des milliers d'Irakiens" menacés par l'EI à Sinjar, bastion de la minorité yazidie. "Au cours des derniers jours, des femmes, des hommes et des enfants ont fui cette zone et des milliers, peut-être des dizaines de milliers d'entre eux, se cachent sur la montagne avec seulement leurs habits sur le dos. Ils sont sans nourriture, sans eau. Ils meurent de faim, les enfants meurent de soif".
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