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Irak : des parlementaires dénoncent les exactions commises contre les chrétiens

Plusieurs parlementaires ont, dans une lettre, demandé à François Hollande de saisir la Cour pénal internationale "sur les exactions dont sont victimes les minorités en Irak, notamment les chrétiens d’Orient."
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des chrétiens venus s'installer dans le village de Qaraqosh, à quelques kilomètres de Mossoul. © MaxPPP / Christophe Petit Tesson)

La France ne peut fermer les yeux sur la situation des chrétiens d’Irak. Dans une lettre ouverte, adressée à François Hollande, plusieurs parlementaires ont demandé au chef de l’Etat de saisir la Cour pénale internationale "sur les exactions dont sont victimes les minorités en Irak, notamment les chrétiens d’Orient."

 

La lettre, à l’initiative de la sénatrice UMP des Français de l’étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, rappelle que le Conseil de Sécurité des Nations unies, tout comme la France, ont déjà condamné les persécutions des minorités par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) qui contrôlent une partie de l'Irak et de la Syrie, et qu’il est désormais temps d’agir.

L'archevêque de Lyon demande au gouvernement de s'engager davantage 

L’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin,  a également demandé au gouvernement français de s’engager davantage. Il s’envolera dimanche soir en Irak, où il doit rencontrer les familles de réfugiés chrétiens."J’aimerais que les décisions ne soient pas prises uniquement pour les rapports de pouvoir et d’argent et de pétrole entre les grandes puissances mais qu’elles soient faites en fonction des gens ."

Exactions des chrétiens d'Irak. Reportage de Mathilde Dehimi à Lyon.

Il y a une semaine 25.000 chrétiens se trouvaient encore à Mossoul 

Les extrémistes sunnites de l’EI, qui ont proclamé le 30 juin dernier un "califat islamique " en Irak et en Syrie, s’étaient emparés début juin de Mossoul, deuxième ville d’Irak auparavant contrôlée par le pouvoir chiite irakien dans laquelle vivaient des milliers de chrétiens.

 

Dans un premier temps, les djihadistes avaient accordé une paix relative aux chrétiens de Mossoul, avant de les menacer de mort.  Mi-juillet, l'EI avait lancé un ultimatum aux chrétiens les invitant à se convertir à l'islam ou à payer une taxe spéciale. A défaut, les chrétiens avaient reçu l'ordre de quitter les lieux .

Le 14 juillet quelque 25.000 chrétiens se trouvaient encore à Mossoul, mais la plupart ont quitté la ville entre 18 et le 19 juin. 

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