Des journalistes iraniens critiquent l'arrestation de leurs collègues
Plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens ont signé un communiqué afin de critiquer les autorités pour avoir arrêté leurs "confrères et les avoir privés de leurs droits de citoyenneté après leurs détentions".
Des journalistes iraniens ont dénoncé, dimanche 30 octobre, l'arrestation de plusieurs de leurs collègues par les autorités. Ils prennent la parole alors que le pouvoir est secoué par le mouvement de contestation déclenché en Iran à la suite de la mort en détention de Mahsa Amini.
Le quotidien réformateur Sazandegi a annoncé que "plus de 20 journalistes sont toujours en détention", notamment à Téhéran, mais aussi dans d'autres villes. Plusieurs autres ont été convoqués par les autorités, ajoute le journal.
Une "approche sécuritaire" envers le métier du journalisme
Selon les médias locaux, plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens ont signé un communiqué afin de critiquer les autorités pour avoir "arrêté [leurs] confrères et les avoir privés de leurs droits de citoyenneté après leurs détentions". "Ils n'ont pas eu accès à leurs avocats, ont été interrogés et accusés avant de tenir une audience publique", peut-on lire dans le texte. Ils appellent les autorités à libérer les journalistes.
Dans une déclaration publiée dans le journal Etemad, l'Association des journalistes de Téhéran a rejeté comme "illégale" et "en conflit avec la liberté" de la presse "l'approche sécuritaire" envers le métier du journalisme. L'organisme syndical fait allusion à un long rapport publié vendredi par des services de sécurité du pays sur les origines des manifestations et "les interventions du régime américain dans les récentes émeutes" en Iran.
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