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Iran : le guide Ali Khamenei lance une violente offensive verbale contre les USA

A l’occasion du 27 e anniversaire de la mort de l’Ayatollah Khomeini, le guide suprême Ali Khamenei s’est déchaîné contre les «principaux ennemis» de son pays, en particulier les Etats-Unis. Il accuse Washington de maintenir des sanctions liées aux questions des droits de l’homme et de soutien au Hezbollah. De son côté, Washington a confirmé l’Iran en tête des pays soutenant le terrorisme.

Alain Chémali

France Télévisions

Publié le 04/06/2016 10:15

Temps de lecture : 3min

Devant plus d’un million d’iraniens rassemblés au mausolée de l’ayatollah Khomeini pour le 27^e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique, son successeur Ali Khamenei s’est livré à de violentes attaques verbales contre les «principaux ennemis» de son pays.

Ali Khamenei dénonce «le régime sioniste sinistre et cancéreux»
«Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne maléfique et le régime sioniste sinistre et cancéreux » comme il les a nommés.

Dans son discours, ponctué des traditionnels slogans «mort à l’Amérique» et «mort à Israël», le guide suprême s’en est surtout pris à Washington qu’il accuse de ne pas respecter les engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire conclu avec les 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) en juillet 2015.

Quiconque fait confiance aux Etats-unis recevra une gifle de leur part
Soulignant que l’Iran avait même négocié séparément avec les Etats-Unis, il tire la leçon de cette «expérience». «Quiconque fait confiance aux Etats-Unis, a-t-il prévenu, commettra une grande erreur et recevra une gifle» de leur part.

Sous couvert de rejet d’une économie mondiale «façonnée par les capitalistes sionistes et parfois non sionistes pour piller les ressources du monde», il a redit la nécessité de miser sur les ressources intérieures du pays pour relancer l’économie et non sur les investissements étrangers.

Le guide suprême reproche surtout le maintien par les Etats-Unis et l’Union Européenne des sanctions liées au programme balistique de l’Iran, à la situation des droits de l’Homme dans le pays et au soutien de Téhéran à des groupes, comme le Hezbollah libanais, qualifiés de «terroristes».

L'Iran à la tête des pays soutenant le terrorisme, selon le Département d'Etat
Des sanctions qui ne sont sans doute pas près d’être levées. Dans son rapport annuel sur le terrorisme dans le monde le Département d’Etat américain affirme que «l’Iran reste en tête des Etats sponsorisant globalement le terrorisme».

Selon le rapport, l’Iran continue de fournir son soutien «au Hezbollah, aux groupes terroristes palestiniens de Gaza, et à divers groupes en Irak et au Proche-Orient».

Pour Justin Siberell, coordinateur au bureau de la lutte contre le terrorisme au Département d'Etat, c’est «la lutte contre les actions déstabilisatrices de l’Iran et son soutien au terrorisme qui est la clé de l’extension du dialogue avec les Etats du Conseil de Coopération du Golfe» (l'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar).

Même motivation pour le renforcement de la coopération avec les partenaires en Europe, en Amérique Latine et en Afrique de l’Ouest pour contrer les activités des alliés de l’Iran et des groupes qu’il alimente.