Iran : malgré la censure et les sanctions, ces peintres iraniennes continuent de créer

Cette année encore, le nouvel an perse rime avec austérité et sanctions en Iran. Mais dans le pays, les artistes, notamment les femmes, se montrent plus déterminés que jamais à faire vivre leurs œuvres.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des personnes célèbrent le nouvel an perse à Téhéran, la capitale iranienne, le 20 mars 2024. (FATEMEH BAHRAMI / ANADOLU)

Les Iraniens célèbrent mercredi 20 mars le nouvel an persan, Norouz, qui marque l'équinoxe de printemps. Alors que le pays souffre des sanctions économiques et que le régime fait la chasse aux dissidents, les artistes, et notamment les femmes, mettent un point d'honneur à continuer à créer.

La fête de Nouroz, en Iran, est toujours un moment de réjouissance et de convivialité familiale. Mais cette année encore, les célébrations riment avec austérité, avec une monnaie en chute libre et des prix qui s'envolent. Et pourtant, dans ce quotidien déprimant, les artistes iraniens continuent de produire des œuvres avec une énergie intarissable.

Quête de liberté intense

"À Téhéran, au moment où je vous parle, il y a plus de 360 galeries qui sont en pleine activité, raconte la peintre Tara Nazmalizadeh. En Iran, il y a plusieurs milliers d'artistes, beaucoup sont très jeunes. Ils ont un potentiel artistique énorme, doté d'une créativité, d'une sorte d'audace créative, vraiment inimaginable. La scène artistique iranienne est extrêmement active."

Mais les artistes iraniens souffrent aussi de l'isolement de leur pays, de la difficulté de voyager à l'étranger. Pour les femmes, la quête de liberté est encore plus intense.

"Tout l'objectif pour moi et pour les femmes artistes iraniennes, c'est de briser les plafonds de verre"

Salimeh Moutamedi

à franceinfo

"Et on y réussit à notre manière, tout simplement parce que la créativité artistique ne peut pas connaître de limites, il n'y a pas de limites au dynamisme artistique. Et on y parvient, à notre façon", se rejouit l'artiste Salimeh Moutamedi. Comme un pied de nez à la censure et aux valeurs morales de la République islamique.

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