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Israël : en prison, il quitte le Fatah pour rejoindre le Hamas

PORTRAIT | Une nouvelle trêve de 72 heures entre le Hamas et Israël est entrée en vigueur dimanche soir. Même en période de guerre, Israël relâche des prisonniers palestiniens. L'un d'entre eux est rentré chez lui, il y a une dizaine de jours. Après six ans passés dans les prisons israéliennes, il a quitté le Fatah pour rejoindre le Hamas.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Manifestation de soutien au Hamas à Naplouse le 8 août dernier © Maxppp)

Il y a six ans, Hossam Zerai était policier en Cisjordanie pour l'Autorité palestinienne. Le 6 février 2008, il est arrêté par les Israéliens qui le considèrent comme un combattant.

Il raconte qu'en prison, les Palestiniens sont également divisés. Il y a l'aile du Fatah, l'Autorité palestinienne, et le camp du Hamas. C'est ce dernier qu'a choisi Hossam Zerai : "Avec le Hamas, tu peux continuer à faire des études. Ils sont bien organisés et il y a des règles suivies par tout le monde ".

"On n'a pas reculé les frontières israélienne d'un centimètre pendant toute cette période"

Fatah et Hamas étaient jusqu'en avril dernier les frères ennemis de la Palestine. Alors que le premier mise sur la solution politique, le second paris sur la lutte armée. D'après Hossam Zerai, le Hamas est plus fédérateur en prison. L'ancien policier s'est donc rangé à ses côtés. Il a même participé à une grève de la faim de 28 jours en 2012, après la guerre.

"Avec le Fatah, on a fait de la politique pendant 20 ans et on n'a jamais eu résultat positif. On n'a pas reculé les frontières israélienne d'un centimètre pendant toute cette période ", affirme le militant du Hamas.

Israël : en prison, il quitte le Fatah pour rejoindre le Hamas, reportage Etienne Monin

Quand il est revenu à Gaza, l'ancien prisonnier a comme atterri sur la une. Alors que les combats duraient depuis près de trois semaines, ce sont ses quatre enfants qui lui ont donné ses premiers repères sous les bombes. Aujourd'hui, il dit qu'il veut profiter de sa liberté et pas devenir un combattant.

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