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Israël/Palestine : pour Charles Enderlin, "le processus de paix est mort"

Charles Enderlin, journaliste franco-israélien, a été correspondant en Israël et dans les territoires palestiniens durant 34 ans. Il est très pessimiste sur les chances de résolution du conflit et redoute une accentuation de la violence.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Charles Enderlin © Sipa)

Jérusalem-Est et la Cisjordanie occupée sont le terrain d’affrontements de plus en plus violents ces dernières semaines. "Ce cycle de violence a commencé vers le 31 juillet avec un attentat commis, d’après ce que l’on sait, par des extrémistes juifs dans un village palestinien près de Naplouse, l’incendie d’une maison, un bébé brûlé vif, les parents morts à l’hôpital, " rappelle Charles Enderlin. "Ensuite cela a été le début d’une descente aux enfers. "

Au-delà des tensions, la société palestinienne et les Palestiniens de Jérusalem-Est doivent faire face à des problèmes sociaux, économiques, qui sont loin d’apaiser les choses. "Près de 40% de la population de Jérusalem-Est est palestinienne et elle n’obtient qu’à peine 10% du budget municipal, " constate Charles Enderlin. "Mais cela n’explique pas tout. "

Une paix compromise

"Le processus de paix est mort, pratiquement enterré, il n’y aura pas d’Etat palestinien ", voilà ce que constate les Palestiniens de Jérusalem-Est. "Les lieux saints sont des points de friction. On ne voit pas, en l’absence d’un véritable processus, de solutions, et la tension monte ", explique Charles Enderlin.

La communauté internationale a tenté de mettre en place un processus de paix, mais a échoué et la situation actuelle est de son fait, estime le journaliste.

Des mesures sécuritaires

Après que trois Israéliens ont été tués et de nombreux autres blessés mardi à Jérusalem dans une attaque à la voiture bélier et dans le premier attentat à l'arme à feu dans un bus depuis le début de l'escalade le 1er octobre, la police a commencé mercredi à installer des postes de contrôle aux sorties des quartiers de la capitale.

"Ce bouclage est une mesure destinée essentiellement au public israélien pour donner l’impression que le gouvernement fait quelque chose. Le bouclage totale des quartiers arabes de Jérusalem-Est impossible et un terroriste qui veut passer passera ", estime Charles Enderlin.

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