Israël : la droite radicale s'allie à l'opposition pour tenter de former un gouvernement sans Nétanyahou
De nouvelles élections législatives se profilent si l'opposant centriste Yaïr Lapid n'arrive pas à former d'ici mercredi à minuit un gouvernement réunissant la gauche, le centre et la droite contre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Une alliance pour mettre fin au règne de Benyamin Nétanyahou, le plus long de l'histoire de l'Etat d'Israël. Naftali Bennett, chef de la formation de droite radicale israélienne Yamina, a annoncé, dimanche 30 mai, son intention de rejoindre le camp de l'opposant centriste Yaïr Lapid, qui tente de constituer une coalition pour chasser du pouvoir le Premier ministre israélien.
"Je vais tout faire pour former un gouvernement d'union avec mon ami Yaïr Lapid", a déclaré Naftali Bennett. Ce dernier cultivait depuis des semaines le mystère sur son intention de s'allier ou non au chef de l'opposition en vue de ce gouvernement sans Nétanyahou.
L'Etat hébreu a tenu quatre élections législatives en moins de deux ans, chaque scrutin n'arrivant pas à départager le Premier ministre de ses rivaux, ou à aboutir à un gouvernement stable.
Vers une nouvelle élection ?
Après le dernier scrutin, en mars, le président israélien Reuven Rivlin avait chargé Benyamin Nétanyahou, dont le parti de droite Likoud avait terminé en première position, de former un gouvernement. Le Premier ministre sortant n'a toutefois pas réussi à réunir le nombre nécessaire de 61 députés (sur les 120 du Parlement) pour former le "gouvernement de droite" qu'il appelait de ses vœux.
Une nouvelle élection se profile si Yaïr Lapid n'arrive pas à former d'ici mercredi à minuit un gouvernement d'union réunissant la gauche, le centre et la droite. Outre le soutien de Naftali Bennett, Yaïr Lapid a besoin de celui d'une des deux formations arabes israéliennes du pays pour parvenir à rallier les 61 députés nécessaires.
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