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La Palestine en odeur de sainteté au Vatican, au grand dam d'Israël

Le Saint-Siège et l’Autorité Palestinienne ont signé un accord «historique» sur les droits de l’Eglise catholique dans les Territoires palestiniens. Pour les Palestiniens, cet accord fait du Vatican le 136e pays à reconnaître l’Etat de Palestine. Mais pour Israël, il nuit à la perspective de faire avancer un accord de paix.
Article rédigé par Alain Chémali
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères, et le secrétaire pour les relations du Vatican avec les Etats, le 26 juin au Palais pontifical. (AFP PHOTO/OSSERVATORE ROMANO)

Pour la première fois dans l’Histoire, le Saint-Siège et «l’Etat de Palestine» ont signé un accord sur les droits de l’Eglise catholique dans les Territoires palestiniens.
 
Signé au Palais pontifical le 26 juin 2015, par l’équivalent du ministre des Affaires étrangères du Vatican, le prélat Paul Richard Gallagher, et son homologue palestinien Riyad al-Maliki, le texte est constitué d’un préambule et de 32 articles répartis en 8 chapitres.
 
Quinze ans de travail d’une commission bilatérale
Fruit du travail de 15 ans d’une commission bilatérale mise en place entre le Saint-Siège et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), «le texte aborde les aspects essentiels de la vie et des activités de l’église catholique» dans ce qui est devenu depuis l’Etat de Palestine. Il réaffirme par la même occasion «le soutien à un règlement négocié et pacifique de la situation dans la région».
 
136e pays à reconnaître la Palestine
Pour les Palestiniens, même si le Vatican parle de l’Etat de Palestine depuis 2013, cette signature fait de lui le 136e pays à reconnaître leur Etat. L’Etat hébreu regrette, lui, «une mesure précipitée qui nuit à la perspective de faire avancer un accord de paix» et déplore «les textes unilatéraux dans l’accord, qui ignorent les droits du peuple juif sur la terre d’Israël.»
 
Israël et le Vatican, qui ont établi des relations diplomatiques en 1993, négocient depuis 16 ans un accord similaire sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques. Des rendez-vous semestriels qui n’ont jusque là jamais abouti.
 

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