Effondrement d'un pont à Gênes : l'action du gestionnaire de l'autoroute perd 26% en bourse
Trente-huit morts et 16 blessés ont pour l'instant été retrouvés, mais les autorités affirment qu'il y a aussi des disparus.
Ce qu'il faut savoir
Atlantia boit la tasse. L'action du groupe italien, gestionnaire du pont Morandi qui s'est effondré mardi à Gênes, s'est effondrée de 26,21% à la Bourse de Milan, jeudi 16 août. Le titre, suspendu en début de séance, valait 17,37 euros à 11h30. Le bilan officiel provisoire est toujours de 38 morts et 16 blessés, dont neuf graves, mais les autorités estiment qu'il y a aussi des disparus. Suivez l'avancée des recherches et de l'enquête dans ce direct.
L'État d'urgence décrété à Gênes. Cette situation exceptionnelle doit durer un an. Le président du Conseil, Giuseppe Conte, a annoncé mercredi le déblocage d'une première tranche d'aide d'urgence de cinq millions d'euros. Les logements situés sous le pont seront démolis et le gouvernement s'est engagé à reloger, avant la fin de l'année, les 634 habitants évacués après la catastrophe.
Une journée de deuil national a été annoncée par Giuseppe Conte. Sa date n'est pas encore annoncée, mais les médias italiens pensent qu'elle aura lieu samedi, le jour où la ville de Gênes prévoit des funérailles solennelles pour les victimes, avec une messe.
La concession de l'autoroute révoquée ? C'est le projet du gouvernement italien, qui a critiqué la société Autostrade per l'Italia, gérante de ce tronçon comme de la moitié des autoroutes d'Italie. Pour Luigi Di Maio, ministre du Développement économique, le pont s'est écroulé "parce que la maintenance n'a pas été faite". Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur, exige même une révision d'autres concessions publiques et la prison ferme pour les dirigeants responsables.
Au moins quatre Français parmi les victimes. Le ministère des Affaires étrangères français a confirmé mercredi la découverte des corps de quatre ressortissants français dans les décombres. Selon les informations de franceinfo, il s'agit de deux jeunes femmes et deux jeunes hommes qui se rendaient à un festival de musique techno en Italie. Les sauveteurs continuent, jeudi, les recherches pour retrouver d'éventuels survivants.