Italie : Matteo Salvini réclame des élections anticipées le plus "rapidement" possible
Depuis plusieurs semaines, des divergences sont apparues au sein de la coalition au pouvoir. La dernière en date concerne l'achèvement de la liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.
Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur italien et chef de la Ligue (extrême droite), a réclamé jeudi 8 août des élections anticipées le plus "rapidement" possible, décrétant l'éclatement de la coalition au pouvoir. "Allons tout de suite au Parlement pour prendre acte qu'il n'y a plus de majorité (...) et restituons rapidement la parole aux électeurs", a-t-il exigé dans un communiqué, diffusé après une série de rencontres entre dirigeants politiques. Matteo Salvini a fait part de son souhait au président du Conseil, Giuseppe Conte.
La Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S, anti-système) de Luigi di Maio ont formé un gouvernement de coalition après les élections générales de mars 2018 qui ont été marquées par la percée de ces deux partis. Des divergences sont depuis apparues entre les deux composantes de ce tandem politique. La dernière en date concerne l'achèvement de la liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, défendue par la Ligue et à laquelle s'oppose le M5S.
Le président du Conseil demande des explications
Matteo Salvini, qui est aussi vice-président du Conseil des ministres, a précisé que le Parlement pourrait être convoqué dès la semaine prochaine afin d'entamer la procédure nécessaire.
En réponse, le président du Conseil italien Giuseppe Conte a déclaré que Matteo Salvini souhaitait des élections législatives anticipées afin de profiter de son actuelle popularité. Le chef du gouvernement italien, qui n'appartient ni à la Ligue de Salvini, ni au Mouvement 5 Etoiles (MS5) de Luigi di Maio formant la coalition gouvernementale, a estimé que le dirigeant d'extrême droite allait devoir s'expliquer sur ses motivations.
Giuseppe Conte a également ajouté qu'il n'accepterait plus les critiques de Salvini contre les autres membres de son gouvernement. Le président du Conseil a rappelé que Salvini ne disposait pas du pouvoir de dicter le calendrier parlementaire, ni de fixer l'agenda d'une crise gouvernementale.
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