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Italie : à Venise, les paquebots de croisière menacent le patrimoine

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Italie : à Venise, les paquebots de croisière menacent le patrimoine
Italie : à Venise, les paquebots de croisière menacent le patrimoine Italie : à Venise, les paquebots de croisière menacent le patrimoine (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Dans deux ans, les bateaux de croisière devront accoster de l'autre côté de la lagune de Venise, en Italie. Les autorités transalpines ont trouvé une solution pour préserver la ville et son environnement sans pénaliser l'activité touristique.

Ils sont devenus les pires ennemis des Vénitiens. Aussi haut que des immeubles, ces paquebots de croisière détonnent dans le charme de la vieille ville. Ils viennent chaque jour par dizaines flirter avec ces quais, à quelques mètres de monuments historiques qu'ils mettent en danger. Sous l'eau, les vagues créées par les passages incessants des bateaux provoquent des fissures dans les fondations. En s'infiltrant, l'eau détériore le ciment et des pans entiers de murs s'effondrent. Il y a trois ans déjà, les dégâts étaient visibles sur certains palais.

Un autre itinéraire qui ne satisfait pas pleinement

À cause de ce mal qui ronge leur patrimoine, l'accueil des Vénitiens aux croisiéristes est parfois hostile. Depuis des années, ils se battent pour faire interdire l'accès de la ville aux paquebots, quitte à se jeter eux-mêmes au travers de leur passage, à la nage. Après des années de négociations, un accord entre l'État et la ville de Venise vient enfin d'être trouvé. Un nouveau trajet est dessiné. Les bateaux de croisière s'enfoncent pour l'instant dans la lagune jusqu'au cœur de Venise. D'ici deux ans, ils devront obligatoirement prendre la même route que les porte-containers.

Problème : il faudra approfondir le canal. Pour les associations, cet accord ne résout rien. "Le procédé ne peut pas être de rendre la lagune compatible avec les bateaux. Ce sont les bateaux qui doivent se conformer à la ville de Venise", explique Tommaso Cacciari, du comité "Non aux grands bateaux". Quel compromis entre protection du patrimoine et impératifs économiques ? Chaque année, ces navires rapportent 430 millions d'euros à l'Italie.

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