Japon : extension de la zone d'exclusion autour de la centrale de Fukushima-Daiichi
Objectif de cette nouvelle mesure : intégrer dans la zone d'exclusion des villages et des villes qui présentent des niveaux de radiation élevés. "Ces régions pourraient accumuler 20 millisieverts ou plus de radiations sur un an", a affirmé le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, citant en exemple le village d'Iitate, 5.000 habitants, situé à 40 km de la centrale.
Toujours selon les autorités, il n'est pas nécessaire d'évacuer les villes et les villages concernés dans l'immédiat. Cependant, il est possible qu'un nouveau plan d'évacuation soit mis en place d'ici un mois, selon la presse locale.
Il reste fortement conseillé aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes malades de rester au-delà d'une zone de 20 à 30 km de la centrale. Dans ses colonnes, le Japan Times affirme que les autorités vont bientôt fermer la zone d'exclusion pour empêcher les habitants de venir chercher des éléments personnels à leur domicile.
Le président de Tokyo Electric Power (Tepco), l'exploitant de la centrale, s'est rendu sur le site ce lundi pour la première fois depuis le séisme, il y a un mois. Il a présenté ses "profondes excuses pour avoir fait subir des épreuves physiques et psychologiques aux habitants de la préfecture de Fukushima et près de la centrale nucléaire."
Nouvelle alerte au tsunami : plus de peur que de mal
Le Japon a subi ce matin une nouvelle réplique, d'une magnitude de 7,1 dans le nord-est du pays, à proximité de la centrale. La secousse a été ressentie jusqu'à Tokyo, à 170 au sud, où les habitations ont tremblé. Dans un premier temps, une alerte au tsunami a été lancée par les autorités, mais elle a été vite levée : selon toute vraisemblance, l'épicentre du séisme était sur terre, non pas en mer.
Trois des six réacteurs de Fukushima ont été un temps privés d'électricité, avant que celle-ci ne soit rétablie. A en croire l'agence de presse Kyodo, aucun dégât n'a pour l'instant été signalé à la centrale. Les employés ont été évacués.
Selon Michel Granet, sismologue à l'Institut de physique du globe de Strasbourg, "il y aura encore de très nombreux tremblements de terre qui vont suivre. Il va falloir des mois avant de retrouver un début de stabilité en terme de niveau sismique dans cette région."
Virginie Pironon, avec agences
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