Japon : le pays sous le choc après l'assassinat de Shinzo Abe
Dans un pays pourtant réputé comme étant sûr, la mort par balles de l'ancien Premier ministre inquiète.
Vendredi 8 juillet, l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe a été tué par balles dans la rue. Une attaque en pleine campagne des élections sénatoriales qui devaient se dérouler dimanche 10 juillet. Une scène d’autant plus choquante que la violence de rue n’existe pas au Japon. "On avait le sentiment que le Japon était un pays sûr. La mort par arme à feu est extrêmement rare au Japon. Par exemple, l’année dernière, il y a eu un seul mort lié aux armes à feu. On dit qu’aux États-Unis c'est près de 20 000", constate Togo Shiraishi, chef du bureau parisien du quotidien Nikkei. Un acte qui rappelle le mois d'avril 2007, durant lequel le maire de Nagasaki avait été lui aussi assassiné, alors qu'il était en campagne. "Oui mais c’était il y a plus de 10 ans. De manière générale, la plupart des incidents liés aux arme à feu sont liés aux Yakuza", poursuit Togo Shiraishi.
La peine de mort envisageable
Pour le suspect, un ancien militaire de 41 ans, la peine de mort est-elle une solution ? "Pour l’instant c’est difficile à dire, car on ne connaît pas le motif du suspect. Mais c'est vrai que la peine de mort existe toujours donc c'est une possibilité", souligne Togo Shiraishi. Shinzo Abe, qui avait battu des records de longévité au pouvoir, était très apprécié. "Il est resté très longtemps. Notamment grâce à une certaine stabilité relative de l'économie, qui lui a permis de gagner plusieurs élections. C’était le symbole d'un homme politique stable", conclut-il.
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