Japon : surmené, un moine porte plainte contre ses employeurs
Certains jours, l'homme pouvait enchaîner 17 heures sans pause pour prendre en charge les nombreux touristes venus visiter le monastère.
La spiritualité, d'accord, mais pas à n'importe quel prix. Un moine bouddhiste officiant au mont Koya, au Japon, a décidé de poursuivre ses anciens employeurs après avoir fait une dépression consécutive, selon lui, à une charge de travail trop importante, rapporte le Japan Times (en anglais) jeudi 17 mai.
Le quadragénaire réclame 8,6 millions de yens de dommages et intérêts (un peu plus de 65 000 euros) à ses anciens employeurs. Embauché en 2008, il a commencé à souffrir de dépression aux alentours de décembre 2015, a expliqué son avocat.
"On vous dit que cela fait partie de la formation"
Il assure avoir été contraint d'accomplir des tâches allant bien au-delà de ses devoirs spirituels et avoir parfois travaillé plus de deux mois d'affilée sans aucun jour de repos. Certains jours, il pouvait même enchaîner 17 heures sans pause pour prendre en charge les nombreux touristes.
"Quand vous travaillez en tant que moine, trop souvent vous n'avez pas d'heures fixes, déplore son avocat. Vous fournissez un travail, mais on vous dit que cela fait partie de la formation religieuse et que vous devez le supporter même si cela vous cause de grandes souffrances."
Son client a souhaité conserver son anonymat afin de ne pas compromettre ses chances de retrouver un travail dans la petite communauté des moines bouddhistes.
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