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LA VIDEO. Tourisme de catastrophe à Fukushima

Il y a cinq ans, le 11 mars 2011, le Japon était victime d’un des plus violents tsunamis de son histoire. 18.500 personnes sont mortes ce jour là, emportées par les flots. Aujourd’hui, la région de Fukushima porte encore les traces de la catastrophe. L'accident de la centrale nucléaire a interdit tous travaux de remise en état.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Tourisme de catastrophe à Fukushima, cinq ans après le tsunami (Toru Yamanaka/AFP)
«A part Tchernobyl, il n’y a pas d’autre lieu au monde que Fukushima pour voir l’horreur d’un accident nucléaire», lance au journaliste de l’AFP Shinichi Niitsuma. A 70 ans, il est devenu guide bénévole d’un bien curieux tourisme de catastrophe. Chaque année, 2000 personnes viennent passer quelques heures, radiations obliges dans la ville de Namie.
 
Pour les guides, faire découvrir les lieux comme ils sont, est un acte militant. Bâtiments abandonnés, maisons en ruine, tout est resté en l’état, après le passage de la vague. «Ce ne sont pas de simples vestiges, ce sont des marques vivantes de notre chagrin», confie Shinichi Niitsuma. Il s’agit aussi pour ces guides de dénoncer les propos optimistes des autorités. «Rien n’a changé ici», réalise une participante à la tournée.

 
La reconstruction n’est pas pour demain, tant le niveau de radiation est encore élevé. Okuma comptait 11.000 habitants avant la catastrophe. C’est aujourd’hui une ville fantôme. Okuma abritait les tranches 1 à 4 de la centrale ! L’avenir de la ville est tout tracé, elle accueillera les déchets radioactifs.
 
Cinq ans après le drame, le bras de fer continue entre la justice, les pouvoirs publics et les compagnies électriques du pays. Les centrales nucléaires, toutes fermées après la catastrophe, ont été autorisées à rouvrir. Les habitants s’en remettent aux tribunaux pour obtenir leur arrêt. Ainsi un groupe de Shiga a obtenu gain de cause devant la justice.
 
La centrale de Takahama devra arrêter deux réacteurs. «A la lumière de l’accident de Fukushima, il reste des interrogations sur les mesures de protection vis-à-vis d’un tsunami» a estimé le juge.


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