Le nuage radioactif arrive aujourd’hui en France, mais pas de risque
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'organisation indépendante Criirad sont rassurantes.
Toutes les deux assurent que la distance entre la France et le Japon via les océans Pacifique et Atlantique, soit environ 15.000 km, rendent le risque négligeable.
Il ne pourra sans doute même pas être mesuré par les détecteurs tant les quantités d'éléments toxiques seront faibles et aucune précaution particulière n'est donc requise.
_ “Il n'y a aucune précaution à prendre, même pour les personnes souffrant de la thyroïde”, a dit Michel Bourguignon,Commissaire à l'ASN.
La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) a promis de réaliser des analyses détaillées pour fournir des données précises.
L'organisation fondée après l'accident de Tchernobyl, en 1986, où la France avait nié à tort le risque du nuage contaminé, reste toutefois prudente.
Le passage des masses d'air contaminé sur la France ne doit pas générer trop d'inquiétude. Cependant, compte tenu du manque crucial de données, la Criirad est contrainte de laisser certaines affirmations au conditionnel. “Ceci devrait pouvoir être corrigé très rapidement”, écrit-elle.
L'ASN se montre en revanche catégorique.
“Les masses d'air très faiblement contaminées, avec des niveaux de l'ordre de 1.000 à 10.000 fois inférieurs à ceux relevés suite à l'accident de Tchernobyl, devraient atteindre mercredi la France métropolitaine sans aucune conséquence sur la santé des personnes”, écrit l'Autorité de sûreté nucléaire.
Ne pas changer ses habitudes
Le système de surveillance officiel permettant de détecter instantanément l'augmentation de la radioactivité dans l'air est consultable sur le site internet de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).
Patrick Gourmelon, directeur de la radioprotection à l'IRSN, estime que les comportements quotidiens n'ont pas à être modifiés.
“Les enfants peuvent sortir, c'est inutile de se précipiter dans les pharmacies pour demander des comprimés d'iode, on peut consommer l'eau”.
Dans une lettre adressée à l'ordre national des médecins, l'ASN indique aussi “qu'il n'y a pas lieu de prescrire de l'iode stable, totalement inutile” et que “la concentration radioactive de l'atmosphère de l'hémisphère Nord est extrêmement faible du fait de la dilution”.
_ Dans sa lettre à l'ordre des médecins, l'ASN ajoute qu'“une contamination minime” était possible pour les personnes ayant séjourné au Japon et qu'en cas de crainte de radiations, un examen auprès de l'IRSN pouvait être demandé.
_ Les autorités assurent que le contrôle des produits frais en provenance du Japon est opérationnel, mais les importations de fruits, légumes et algues sont interrompues pour le moment.
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