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Kouchner:"on ne peut plus travailler avec Camara"

La France estime qu'"on ne peut plus travailler" avec le chef de la junte en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
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La police guinéenne arrête d'un manifestant à côté du plus grand stade de la capitale du pays, Conakry 28/10/09 (© AFP PHOTO / SEYLLOU)

La France estime qu'"on ne peut plus travailler" avec le chef de la junte en Guinée, le capitaine Moussa Dadis CamaraLa France estime qu'"on ne peut plus travailler" avec le chef de la junte en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara

Ceci en raison de la répression sanglante d'une manifestation lundi dernier à Conakry, a affirmé dimanche le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Interrogé par Le Figaro-LCI-RTL, le ministre a précisé que la France travaillait à une forme d'"intervention internationale" pour résoudre la crise en Guinée.

"Peut-on faire une mission internationale ? Nous avons alerté la CEDEAO (communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), il faut que le Nigeria soit d'accord, nous y travaillons", a déclaré Bernard Kouchner.

"Le danger de guerre inter-communautaire est immense. Il s'est passé cette chose effrayante et sauvage, nous ne pouvons pas l'accepter", a-t-il également dit. "Il me semble qu'aujourd'hui, on ne peut plus travailler avec Dadis Camara, et qu'il faut qu'il y ait une intervention internationale", a-t-il ajouté.

Selon un bilan établi par une organisation de défense des droits de l'homme, les forces de sécurité guinéennes ont tué 157 personnes lundi lors d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de la capitale Conakry.

L'opposition soupçonne Moussa Dadis Camara de vouloir revenir sur sa promesse de ne pas se présenter à la présidentielle du 31 janvier prochain.

Le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la crise guinéenne pour la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), doit se rendre lundi à Conakry, selon la présidence burkinabé.

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